vendredi 19 décembre 2008

7. Hormones sexuelles : nature, origine, actions physiologiques, régulation de la sécrétion et exploration

7. Hormones sexuelles : nature, origine, actions physiologiques, régulation de la sécrétion et exploration
§ Les hormones sexuelles d'origine gonadique sont des stéroïdes dérivant du cholestérol.
§ elles interviennent dans l'apparition des caractères sexuels primaires et secondaires, et dans la régulation de l'activité sexuelle.
§ On distingue :

o des androgènes, dont la molécule type est la testostérone,
o des progestogènes, dont la molécule type est la progestérone,
o des estrogènes, dont la molécule type est l'estradiol.
§ Leur sécrétion est régulée par les hormones gonadotropes ou gonadostimulines hypophysaires.
I- Les androgènes (hormones sexuelles mâles) :
A- nature et origine :
§ hormones stéroïdiennes dérivant du cholestérol, à 19 atomes de carbone.
§ sécrétés principalement par les testicules.
§ On compte parmi eux :
o La testostérone (T) : synthétisée par les cellules de Leidig sous l’action de LH, à partir du cholestérol
o et ces 2 précurseurs :
- delta 4 androstènedione (Δ4AD) et déhydroépiandrostérone (DHEA)
- qui proviennent également des corticosurrenales

B- actions physiologiques :
1- Effets sur les caractères sexuels :
Chez le fœtus mâle : la T est responsable de la différenciation
§ des canaux de Wolf,
§ des organes génitaux externes
§ et de certaines structures cérébrales.
Chez le mâle pubère : les androgènes sont responsables de l’apparition et du maintien des caractères sexuels secondaires mâles :
§ la maturation du tractus sexuel et des organes associés (pénis, prostate, vésicules séminales).
§ l’épaississement des cordes vocales.
§ l’apparition de la pilosité faciale, axillaire et pubienne.
§ le développement de la puissance sexuelle (libido).
§ la virilisation chez la femme.

2- effets métaboliques :
§ action anabolisante sur le métabolisme protidique des muscles squelettiques et du tissu osseux.
§ on disait autrefois qu’ils étaient responsables de la fermeture des épiphyses des os longs, mettant ainsi fin à la croissance, mais on croit maintenant que cette fermeture est causée par les oestrogènes.

C- régulation de la sécrétion :
1- Rôle de l’hypothalamus : l’hypothalamus exerce indirectement un contrôle sur la fonction endocrine du testicule grâce à la gonadolibérine (GnRH).



2- Rôle de l’hypophyse
§ La GnRH libérée par bouffées, entraîne la sécrétion pulsatile, par l’antéhypophyse du FSH et LH.
§ LH stimule la synthèse et sécrétion de T par les cellules interstitielles de Léidig.
§ LH agit indirectement par la T sur les cellules de Sertoli pour maintenir la spermatogenèse.
§ La T et les oestrogènes bloquent la libération de LH par rétrocontrôle négatif au niveau de l’hypothalamus et de antéhypophyse.
§ La FSH stimule le développement des tubes séminifères, l’initiation et la maturation des spermatozoïdes
§ La FSH et la T agissent sur les cellules de Sertoli des tubes séminifères qui produisent des protéines sécrétées dans la lumière tubulaire :
o l’ABP (androgen bindirig protein) : permet la concentration intra testiculaire en androgène et leur transport vers l’épididyme.
§ La FSH stimule également la sécrétion de l’inhibine qui :
o exerce une rétro-inhibition sur la sécrétion de FSH
o agit directement au niveau testiculaire en diminuant la multiplication des spermatogonies sans perturber la sécrétion de LH et donc de la T, d’où son éventuelle utilisation comme contraceptif chez l’homme.
§ L’activine, appartenant à la même famille de l’inhibine, semblé avoir un effet stimulant sur la libération de la FSH (son rôle dans la reproduction reste incertain).

D- exploration :
1- statique :
§ dosage des stéroïdes plasmatiques : testostérone et l’oestradiol
§ dosage des stéroïdes urinaires :
o les 17 cetostéroïdes (17CS)
o Oestrogène urinaires
§ Les gonadotrophines (LH, FSH) dans le sang et les urines.

2- dynamique :
§ Test à l’HCG :
o Consiste a injecté 3 x 5000u d’HCG (hormone identique au LH) puis on dosage de la testostérone et l’oestradiol dont les concentration doit ↑ 2 à 4 fois
o On peut aussi dosé les 17 CS et les œstrogènes urinaires en mettant les corticosurrénales au repos par la déxamethason
o Test (-) dans les hypogonadismes I
o Test (+) dans les hypogonadismes II ou III (hypothalamique ou hypophysaire)
§ Test au LHRH :
o On donne 100 à 150ug de ‘stimu LH’ puis on dose testostérone, l’oestradiol E2, LH et FSH à t0, t20, t60 et t120
o Test (-) dans l’hypogonadisme hypogonadotrophe d’origine antéhypophysaire et (+) dans l’origine hypothalamique.
§ Test au clomifène : Clomid* 100 à 200 mg x 7 jours
o Analogue structural de l’oestradiol E2
o Se fixe sur les récepteurs hypothalamiques des oestrogènes et bloque l’action inhibitrice des androgènes et des oestrogènes sur l’axe hypothalamo-hypophysaire





II- hormones sexuelles femelles :
A- nature et origine :
§ les oestrogènes :
o hormones stéroïdiennes dérivant du cholestérol, à 18 atomes de carbone
o sécrétés principalement par les cellules de la granulosa du follicule ovarien, par le corps jaune et par le placenta.
o La thèque interne et le cortex surrénal en produisent un peu.
§ La progestérone :
o hormones stéroïdiennes dérivant du cholestérol, à 21 atomes de carbone
o Sécrétée par les cellules de la granulosa (lors de la décharge pré ovulatoire de LH et en phase lutéale) puis par le corps jaune
o Le placenta en produit un peu
§ Les androgènes :
o la testostérone est synthétisée en faible quantité dans l'ovaire et la surrénale.
o elle provient essentiellement de la conversion périphérique de la Δ4-androstènedione et de la déhydroépiandrostèrone (DHEA).

B- actions physiologiques :
1- actions physiologiques des œstrogènes sur
§ L’utérus :
o Prolifération cellulaire
o Croissance des glandes de l’endomètre.
o Augmentation de la vascularisation
o Augmentation de la contractilité et de la motilité en augmentant sa teneur en actomyosine
§ Le cervix : la glaire cervicale devient plus alcaline et moins visqueuse avant l’ovulation, ce qui favorise la migration et la survie des spermatozoïdes.
§ Le vagin
o L’épithélium vaginal s’épaissit au cours de la phase folliculaire.
o Les cellules épithéliales se chargent en glycogène et se kératinisent
§ Les trompes de Fallope : stimulation de la croissance et de l’activité de leur musculature
§ L’ovaire: favorisent la maturation de l’ovule et des follicules.
§ Les seins :
o stimulent la croissance des canaux de la glande mammaire
o la croissance et la différenciation des lobules glandulaires : un phénomène complexe qui dépend aussi de la progestérone, du cortisol, de l’hormone de croissance, de la prolactine, de l’EGF et de l’insuline
§ Le squelette :
o stimulent l’activité des ostéoblastes et favorisent la fixation osseuse du Ca.
o ils entraînent la fermeture des épiphyses des os longs
§ Sang : augmentent le bon cholestérol sanguin (HDL), d’où une diminution des risques d’athérosclérose.
§ Autres actions :
o Au moment de la puberté, l’œstradiol est, responsable de la croissance générale de l’organisme et de l’établissement du phénotype féminin d’une manière analogue à l’action de la testostérone chez le garçon.
o Chez l’homme, les oestrogènes peuvent entraîner une atrophie des glandes annexes et donc une féminisation avec baisse de la spermatogenèse.



2- actions physiologiques de la progestérone sur :
§ L’utérus :
o prépare l’endomètre à l’implantation du blastocyste.
o stimule le développement, la croissance et l’activité sécrétoire des glandes de l’endomètre; ces glandes se chargent en glycogène.
o inhibe les contractions spontanées du myomètre
§ Le cervix : le mucus devient plus visqueux, il résiste à l’invasion des spermatozoïdes.
§ Les seins : complète l’action des oestrogènes en développant les lobules et les alvéoles des glandes mammaires
§ la progestérone n’exerce son action sur le tractus génital que s’il est déjà préparé par les oestrogènes.
§ effet hyperthermisant, en post-ovulation, en agissant sur les centres hypothalamiques de thermorégulation.

C- régulation de la sécrétion :
§ elle dépend d’une activité cyclique de l’hypothalamus, de l’hypophyse, des ovaires et de l’utérus.
§ L’ovariectomie ou la ménopause provoquent une augmentation de la FSH et de la LH.
§ En effet au niveau ovarien, il y a une libération cyclique d’hormones stéroïdes (oestrogènes et progestérone) dépendant de la sécrétion cyclique de LH et de FSH, elles-mêmes sous la dépendance de la sécrétion pulsative du GnRH hypothalamique.
§ La LH stimule la sécrétion d’androgènes par les cellules de la thèque interne.
§ Au niveau de la granulosa, la FSH induit la synthèse de l’aromatase favorisant ainsi l’aromatisation des androgènes en oestrogènes. Elle y augmente aussi le nombre de récepteurs pour la LH.
§ Les hormones hypophysaires FSH et LH sont contrôlées par un double mécanisme de rétroaction :
o Rétroaction négative :
- Au début de la phase folliculaire, une faible ↑ de la sécrétion d’oestrogènes inhibe la sécrétion des gonadotrophines par l’hypophyse antérieure et de la GnRH par l’hypothalamus.
- Après l’ovulation (phase lutéale), les fortes concentrations de progestérone, en présence d’oestrogènes, inhibent la libération de FSH et de LH au niveau hypothalamo-hypophysaire.
- De plus l’inhibine, synthétisée par les cellules de la granulosa, freine spécifiquement la production de FSH.
o Rétroaction positive :
- La décharge pré ovulatoire de LH, indispensable à l’ovulation, dépend d’une sécrétion importante d’oestradiol.
- En effet, à très forte concentration, les oestrogènes, stimulent d’une part la sécrétion de LH par l’antéhypophyse, d’autre part les neurones hypothalamiques qui sécrètent la GnRH.
- 36 à 48 heures avant l’ovulation, l’inhibition des oestrogènes se transforme donc en une stimulation qui déclenche une poussée de sécrétion de LH (pic ovulatoire) suivie, 9 heures après, de l’ovulation.







D- exploration :
1- statique :
§ dosage de l’oestradiol E2 dans le sang :
o phase folliculaire : 1ère semaine = 200pmol/l, 2ème semaine = 450pmol/l
o phase ovulatoire = 800pmol/l
o phase lutéale = 430pmol/l
§ dosage de la progestérone plasmatique :
o phase folliculaire = 0,95nmol/l
o phase lutéale = 52nmol/l
§ dosage de LH et FSH
§ dosage de la prolactine = 10 à 20 ng/ml
§ oestrogènes urinaires totaux :
o par le réaction de KOBER
o valeurs évoluant en parallèle avec les valeurs de l’oestradiol
§ prégnandiol : variation identique de la progestérone

2- dynamique :
§ test à l’HCG :
o on met les corticosurrénales au repos par la déxamethason
o 5000 u pendant j2, j4 et j6
o Dosage des 17 CS et des oestrogènes totaux dont la concentration double
§ Test de stimulation par LHRH :
o On injecte 150ug de ‘stimu LH’
o puis on dose l’oestradiol E2, testostérone, progestérone, LH et FSH à t0, t20, t60 et t120
o LH (x3) et FSH (x 1,5 à 2)
§ Test au clomifène :
o 500mg de Clomid x 4 jours
o On dose au 5ème jour LH et FSH dont la concentration double
§ Test au TRH :
o On injecte 250ug de TRH et on fait une prise de sang 15 min après (prolactine x 2)
o Pas de réponse dans les hyperprolactinémie tumorales

III- conclusion :
§

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